Publié le 27/06/2011 dans Nord Eclair.

Ce week-end, à l'aérodrome de Bondues, a lieu le festival de l'air. Parmi les pilotes présents au meeting aérien, Stéphane Fernande. Avec son planeur, il réalisera des prouesses.
Pourquoi participer pour la 3e fois au festival de l'air ?
>> Mon plus grand bonheur après avoir volé c'est d'aller voir les enfants qui regardent ça comme moi j'ai pu le faire quand j'étais gamin. Et d'expliquer à tous les jeunes que je croise que c'est accessible. Ce n'est pas un sport élitiste.
Justement, comment avez-vous débuté dans l'aviation ?
>> Mon parcours est assez amusant. Bondues, c'est ma terre natale. C'est là que j'ai appris à voler. J'ai démarré ma formation à l'âge de 14 ans à l'aéroclub de Bondues. Un cursus classique d'aviation légère et ensuite j'ai intégré l'armée de l'air par la petite porte. À l'époque, il y avait deux grandes filières, la chasse d'un côté et le transport - que j'ai choisi - de l'autre.
Pour vous c'était la meilleure façon d'y entrer ?
>> Pour voler de manière professionnelle, il y a deux grandes voies : l'aviation de ligne ou l'aviation d'affaires et l'aviation militaire. Pour la première, il faut des cursus scolaires très brillants ou il faut beaucoup d'argent pour intégrer des écoles privées. Pour la seconde, il faut aimer l'esprit militaire.
Cette envie de voler a débuté quand ?
>> Gamin, mes parents me racontaient que je ne pouvais pas me promener sans avoir le nez en l'air. La vie a fait qu'un moment ils sont venus habiter à Marcq-en-Baroeul, à 500 mètres à vol d'oiseau de l'aérodrome. Et ça a été le déclic. J'ai passé des après-midis appuyé sur les barrières à regarder les avions.
Pourquoi avoir quitté l'armée ?
>> Accident de parcours, visite médicale qui ne passe plus. Mais je ne me voyais pas terminer dans un bureau. J'ai repris une vie civile des plus classiques mais j'avais arrêté de voler. Je me suis dit voilà, on ferme cette page.
L'envie de reprendre a été la plus forte ?
>> La passion est venue me rattraper au travers de choses très simples. Comme le parapente et les contacts avec les copains qui volaient.
C'est à cette période que vous vous êtes orienté vers le planeur ?
>> Curieusement, après dix ans à bourlinguer, la vie m'a ramené dans le Nord, sur mes terres natales aéronautiques. J'ai retrouvé une personne qui compte pour moi : Pascal Verhaeghe de l'Union aérienne de la métropole. Il m'a dit : "tu devrais essayer le planeur, t'as un bon pilotage". J'ai mis le doigt dedans et j'ai accroché tout de suite.
Qu'est ce qui vous a poussé à faire de la voltige ?
>> J'étais déjà voltigeur avion. Je compare ça aux pilotes de voitures qui veulent toujours aller plus loin, plus vite, à rechercher la limite de leur machine. Je préfère d'ailleurs parler de quintessence que de limite. La voltige planeur est à la formule 1 ce que peut être l'automobile. C'est un sport à risques mais on n'est pas des têtes brûlées. Il faut pouvoir amener le planeur là où il faut pour exécuter une belle figure.
Quelle est la particularité de la voltige planeur par rapport à un avion classique ?
>> Deux grandes différences essentielles. Un avion classique a un moteur qui le propulse donc qui le fait avancer. Avec le planeur, on va transformer l'énergie que l'on appelle altitude en une énergie que l'on va appeler vitesse. Toute la difficulté réside à consommer le moins d'énergie possible en réalisant des figures, sinon on perd de la vitesse et donc de l'altitude que je ne peux compenser avec un moteur.
Un planeur peut réaliser les mêmes figures qu'un avion ? Le pilotage est-il différent ?
>> Aujourd'hui, on fait quasiment toutes les figures qui sont faites en avion sauf les figures à la verticale. Pour avoir fait les deux, le pilotage pardonne beaucoup moins en voltige planeur. Une figure qui est ratée en planeur, elle ne se rattrape pas. En avion, on peut tricher un peu. En planeur, on a un pilotage extrêmement fin.
Quel sentiment avez-vous en vol pur ?
>> Il y a quelque chose de magique. C'est le silence pur et on a ce sentiment de liberté absolue.
>> Mon plus grand bonheur après avoir volé c'est d'aller voir les enfants qui regardent ça comme moi j'ai pu le faire quand j'étais gamin. Et d'expliquer à tous les jeunes que je croise que c'est accessible. Ce n'est pas un sport élitiste.
Justement, comment avez-vous débuté dans l'aviation ?
>> Mon parcours est assez amusant. Bondues, c'est ma terre natale. C'est là que j'ai appris à voler. J'ai démarré ma formation à l'âge de 14 ans à l'aéroclub de Bondues. Un cursus classique d'aviation légère et ensuite j'ai intégré l'armée de l'air par la petite porte. À l'époque, il y avait deux grandes filières, la chasse d'un côté et le transport - que j'ai choisi - de l'autre.
Pour vous c'était la meilleure façon d'y entrer ?
>> Pour voler de manière professionnelle, il y a deux grandes voies : l'aviation de ligne ou l'aviation d'affaires et l'aviation militaire. Pour la première, il faut des cursus scolaires très brillants ou il faut beaucoup d'argent pour intégrer des écoles privées. Pour la seconde, il faut aimer l'esprit militaire.
Cette envie de voler a débuté quand ?
>> Gamin, mes parents me racontaient que je ne pouvais pas me promener sans avoir le nez en l'air. La vie a fait qu'un moment ils sont venus habiter à Marcq-en-Baroeul, à 500 mètres à vol d'oiseau de l'aérodrome. Et ça a été le déclic. J'ai passé des après-midis appuyé sur les barrières à regarder les avions.
Pourquoi avoir quitté l'armée ?
>> Accident de parcours, visite médicale qui ne passe plus. Mais je ne me voyais pas terminer dans un bureau. J'ai repris une vie civile des plus classiques mais j'avais arrêté de voler. Je me suis dit voilà, on ferme cette page.
L'envie de reprendre a été la plus forte ?
>> La passion est venue me rattraper au travers de choses très simples. Comme le parapente et les contacts avec les copains qui volaient.
C'est à cette période que vous vous êtes orienté vers le planeur ?
>> Curieusement, après dix ans à bourlinguer, la vie m'a ramené dans le Nord, sur mes terres natales aéronautiques. J'ai retrouvé une personne qui compte pour moi : Pascal Verhaeghe de l'Union aérienne de la métropole. Il m'a dit : "tu devrais essayer le planeur, t'as un bon pilotage". J'ai mis le doigt dedans et j'ai accroché tout de suite.
Qu'est ce qui vous a poussé à faire de la voltige ?
>> J'étais déjà voltigeur avion. Je compare ça aux pilotes de voitures qui veulent toujours aller plus loin, plus vite, à rechercher la limite de leur machine. Je préfère d'ailleurs parler de quintessence que de limite. La voltige planeur est à la formule 1 ce que peut être l'automobile. C'est un sport à risques mais on n'est pas des têtes brûlées. Il faut pouvoir amener le planeur là où il faut pour exécuter une belle figure.
Quelle est la particularité de la voltige planeur par rapport à un avion classique ?
>> Deux grandes différences essentielles. Un avion classique a un moteur qui le propulse donc qui le fait avancer. Avec le planeur, on va transformer l'énergie que l'on appelle altitude en une énergie que l'on va appeler vitesse. Toute la difficulté réside à consommer le moins d'énergie possible en réalisant des figures, sinon on perd de la vitesse et donc de l'altitude que je ne peux compenser avec un moteur.
Un planeur peut réaliser les mêmes figures qu'un avion ? Le pilotage est-il différent ?
>> Aujourd'hui, on fait quasiment toutes les figures qui sont faites en avion sauf les figures à la verticale. Pour avoir fait les deux, le pilotage pardonne beaucoup moins en voltige planeur. Une figure qui est ratée en planeur, elle ne se rattrape pas. En avion, on peut tricher un peu. En planeur, on a un pilotage extrêmement fin.
Quel sentiment avez-vous en vol pur ?
>> Il y a quelque chose de magique. C'est le silence pur et on a ce sentiment de liberté absolue.