Publié le 21/07/2011 dans Nord Eclair.

En juin prochain, ce sera à Bondues que Georges-Henri Chevalier défendra son titre de champion interrégional.
CÉCILE RUBICHON > cecile.rubichon@nordeclair.fr
Il participera aux championnats de France 2012. À moins que ce ne soit en montagne. « Il faut connaître ses limites » , admet Georges-Henri Chevalier, peu féru des atterrissages en terrains escarpés. « En plaine, un champ est comme une piste, on sait s'y poser ». En montagne, les champs, il faut les repérer sur une carte ou les connaître.
Il aime y voler juste pour le plaisir, à la recherche « de moments magiques, de sensations, d'images ». Voir la Corse depuis les Alpes et « se sentir tout petit », par exemple. Voler en spirale et en silence avec les rapaces sous les cumulus. Se laisser entraîner par les courants ascendants à 8 ou 9 000 mètres d'altitude, alors qu'ici un planeur s'élève à 1 500 mètres maxi.
Mais dans sa région natale aussi, il adore « se balader en l'air », filer vers la mer à bord d'Écho-Tango, son planeur, « juste comme ça », seul ou avec d'autres pilotes. « Oublier le monde sur terre. » Il a commencé le planeur à 18 ans. « À force de voir partir son père (lui aussi pilote, NDRL) tous les week-ends, ça donne envie.
Et puis aussi loin que je me souvienne, l'aéronautique m'a toujours intéressé, c'est un bel univers », décrit-il. Il aurait aimé débuter par l'avion, peut-être un peu par esprit de contradiction. « Mais j'avais pas l'argent. » Obtenir son brevet de vol à voile est quatre fois moins cher. Et puis, « ce n'est pas la même philosophie, pas les mêmes sensations », enchaîne-t-il.
Dans un planeur, « on a un rapport très fort à la nature », poursuit-il en ardent défenseur. C'est « un sport vert » et silencieux. Un sport qui nécessite une bonne connaissance de la nature et une certaine dose d'humilité aussi. « On utilise les énergies qui nous entourent. » Pour avancer, un pilote doit en effet aller de cumulus en cumulus et savoir analyser le ciel.
Le loisir, sans regret
Pas besoin de le préciser : Georges-Henri Chevalier adore faire découvrir sa passion. « C'est intéressant de donner des sensations, de montrer les choses depuis le ciel, de voir sourire les gens. » Il est instructeur bénévole depuis 2 ans.
La seule carte qui lui manque : celle de pilote professionnel. Il est informaticien. Pas assez doué en maths, il a très tôt renoncé à devenir pilote de chasse ou de ligne. « Pas ingénieux », il ne s'est pas entêté non plus sur la voie de l'ingénierie aéronautique. Il a choisi le loisir.
Sans regret. « Quand je vois des amis pilote de chasse, ça me titille mais ils disent prendre plus de plaisir en planeur. Le reste du temps, ils ont une mission à effectuer ». « Pschitt »... La liberté.
Il la retrouve en concours, d'autant qu'il n'a pas un esprit de compétition très acéré. « Là, on doit rechercher la distance et la vitesse. » Pour l'Interrégional Nord - Pas-de-Calais - Picardie, à Compiègne, il n'a réalisé le meilleur temps qu'une fois sur cinq épreuves. « Mais j'ai été plus régulier : je suis rentré tous les jours ! » ce qui n'a pas été le cas des 21 autres pilotes. C'était son 5e championnat interrégional. « J'ai un peu plus d'expérience, je me sentais bien, les derniers jours j'avais la "gnak", j'y allais détendu pour tester mon planeur, un bon appareil... » Penser au championnat de France le fait déjà marrer :
« j'vais essayer de ne pas demander des autographes tout de suite... », sourit-il. « Niveau vitesse, je crois que je peux oublier, je serais face à des Schumacher du planeur. Je vais essayer de voler avec eux au départ pour voir leur technique et apprendre », confie-t-il. Il ne cherchera pas à gagner, mais à progresser. Par contre, son titre de champion interrégional, il est prêt à le défendre. Ce sera chez lui.
Renseignements : 03.20.72.40.98. ou http://www.lille-planeurs.fr
CÉCILE RUBICHON > cecile.rubichon@nordeclair.fr
Il participera aux championnats de France 2012. À moins que ce ne soit en montagne. « Il faut connaître ses limites » , admet Georges-Henri Chevalier, peu féru des atterrissages en terrains escarpés. « En plaine, un champ est comme une piste, on sait s'y poser ». En montagne, les champs, il faut les repérer sur une carte ou les connaître.
Il aime y voler juste pour le plaisir, à la recherche « de moments magiques, de sensations, d'images ». Voir la Corse depuis les Alpes et « se sentir tout petit », par exemple. Voler en spirale et en silence avec les rapaces sous les cumulus. Se laisser entraîner par les courants ascendants à 8 ou 9 000 mètres d'altitude, alors qu'ici un planeur s'élève à 1 500 mètres maxi.
Mais dans sa région natale aussi, il adore « se balader en l'air », filer vers la mer à bord d'Écho-Tango, son planeur, « juste comme ça », seul ou avec d'autres pilotes. « Oublier le monde sur terre. » Il a commencé le planeur à 18 ans. « À force de voir partir son père (lui aussi pilote, NDRL) tous les week-ends, ça donne envie.
Et puis aussi loin que je me souvienne, l'aéronautique m'a toujours intéressé, c'est un bel univers », décrit-il. Il aurait aimé débuter par l'avion, peut-être un peu par esprit de contradiction. « Mais j'avais pas l'argent. » Obtenir son brevet de vol à voile est quatre fois moins cher. Et puis, « ce n'est pas la même philosophie, pas les mêmes sensations », enchaîne-t-il.
Dans un planeur, « on a un rapport très fort à la nature », poursuit-il en ardent défenseur. C'est « un sport vert » et silencieux. Un sport qui nécessite une bonne connaissance de la nature et une certaine dose d'humilité aussi. « On utilise les énergies qui nous entourent. » Pour avancer, un pilote doit en effet aller de cumulus en cumulus et savoir analyser le ciel.
Le loisir, sans regret
Pas besoin de le préciser : Georges-Henri Chevalier adore faire découvrir sa passion. « C'est intéressant de donner des sensations, de montrer les choses depuis le ciel, de voir sourire les gens. » Il est instructeur bénévole depuis 2 ans.
La seule carte qui lui manque : celle de pilote professionnel. Il est informaticien. Pas assez doué en maths, il a très tôt renoncé à devenir pilote de chasse ou de ligne. « Pas ingénieux », il ne s'est pas entêté non plus sur la voie de l'ingénierie aéronautique. Il a choisi le loisir.
Sans regret. « Quand je vois des amis pilote de chasse, ça me titille mais ils disent prendre plus de plaisir en planeur. Le reste du temps, ils ont une mission à effectuer ». « Pschitt »... La liberté.
Il la retrouve en concours, d'autant qu'il n'a pas un esprit de compétition très acéré. « Là, on doit rechercher la distance et la vitesse. » Pour l'Interrégional Nord - Pas-de-Calais - Picardie, à Compiègne, il n'a réalisé le meilleur temps qu'une fois sur cinq épreuves. « Mais j'ai été plus régulier : je suis rentré tous les jours ! » ce qui n'a pas été le cas des 21 autres pilotes. C'était son 5e championnat interrégional. « J'ai un peu plus d'expérience, je me sentais bien, les derniers jours j'avais la "gnak", j'y allais détendu pour tester mon planeur, un bon appareil... » Penser au championnat de France le fait déjà marrer :
« j'vais essayer de ne pas demander des autographes tout de suite... », sourit-il. « Niveau vitesse, je crois que je peux oublier, je serais face à des Schumacher du planeur. Je vais essayer de voler avec eux au départ pour voir leur technique et apprendre », confie-t-il. Il ne cherchera pas à gagner, mais à progresser. Par contre, son titre de champion interrégional, il est prêt à le défendre. Ce sera chez lui.
Renseignements : 03.20.72.40.98. ou http://www.lille-planeurs.fr